Depuis ce week-end, les résidents de plusieurs villes congolaises rencontrent des difficultés pour accéder à leurs réseaux sociaux préférés, selon les informations de RFI.
Bien que cette coupure n’ait pas encore été confirmée, les analystes estiment qu’elle a pour objectif de freiner la diffusion de fausses informations sur la situation dans l’est du pays. Toutefois, cette décision pourrait avoir des effets inverses pour Kinshasa, alors que le conflit prend aussi la forme d’une guerre de l’information.
Depuis samedi, à Goma, Lubumbashi, Kalemie, Bukavu et Kinshasa, tous les usagers d’internet qui ont été contactés par RFI n’ont plus accès à X et TikTok. Un rapport partagé par NetBlocks, un observatoire indépendant de la cybersécurité et de la gouvernance numérique, confirme que l’accès à ces plateformes a été coupé, probablement pour stopper la circulation des fausses informations liées à la situation dans l’est de la RDC.
De plus, l’organisation a révélé que l’accès au Google Play Store est désormais restreint dans le pays, apparemment pour empêcher le téléchargement d’applications VPN afin de contourner les restrictions sur ces deux réseaux sociaux. Cependant, pour Qemal Affagnon, coordinateur de l’ONG Internet sans frontières en Afrique de l’Ouest, cette mesure est incohérente et pourrait même être dangereuse. « Les gens recherchent des informations pour se rassurer. Mais couper l’accès à Internet facilite aussi la propagation de rumeurs, ce que les autorités tentent précisément d’éviter », analyse-t-il.
En attendant le retour de leurs réseaux sociaux préférés, certains habitants de Bukavu trouvent un côté positif à la situation, se réjouissant de pouvoir économiser sur leurs données mobiles.