Alors que les Etats-Unis se sont à nouveau opposés à une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU, le président américain Joe Biden a annoncé lundi qu’il échangerait dans la journée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sujet de l’escalade de violences en cours.
Le président américain Joe Biden a annoncé lundi 17 mai qu’il échangerait dans la journée avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou au sujet de l’escalade de violences en cours, alors que le Hamas et Israël semblent indifférents aux appels à la désescalade. «Je vais parler avec le premier ministre dans une heure et j’aurai plus de choses à dire après cet échange», a déclaré Joe Biden, interrogé sur la possibilité de lancer un appel à un cessez-le-feu.
Les États-Unis se sont opposés lundi, pour la troisième fois en une semaine, à l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien, qui appelait à «une cessation des violences» et à «la protection des civils, notamment les enfants», selon des diplomates.
« Netanyahu doit se rendre compte que nous sommes des civils »
Après une semaine noire ayant fait quelque 200 morts dans les violences entre l’Etat hébreu et le Hamas islamiste, restés sourds aux appels internationaux, l’armée israélienne a mené, aux premières heures de ce lundi, une intense série de frappes sur Gaza. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’aviation israélienne a pilonné la bande de Gaza à des dizaines de reprises en l’espace de quelques minutes, provoquant des coupures de courant.
Des centaines de bâtiments ont été endommagés, d’après les autorités locales, qui n’ont pas fait état de victimes dans l’immédiat. Dans un court communiqué, l’aviation israélienne a indiqué que ses « avions de chasse » étaient en train de frapper « des cibles terroristes » à Gaza, sans épiloguer. « Il n’y a jamais eu de frappes d’une telle ampleur », a témoigné Mad Abed Rabbo, 39 ans, qui vit dans l’ouest de la ville de Gaza, faisant part de son « horreur, peur ». « J’ai eu l’impression de mourir », a déclaré une autre habitante de Gaza, Mani Qazaat. « Netanyahu doit se rendre compte que nous sommes des civils, pas des militaires ».