Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le président Alassane Ouattara dont le troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire est en cours, dit être dans de bon terme avec ses prédécesseurs Gbagbo et Bédié. Aussi, la question d’une éventuelle candidature pour la présidentielle de 2025, n’a pas été bottée en touche par le patron du RHDP.
En mars 2020, Alassane Ouattara avait annoncé son intention de passer la main avant de se raviser quatre mois plus tard, après la mort de son dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly. Se déclarant candidat par devoir pour la nation, ADO a obtenu la majorité absolue dès le premier tour du scrutin pour entamer son troisième mandat. L’opposition qui conteste la constitutionnalité de sa candidature se heurte à la mouvance qui soutient que le chef de l’Etat n’a fait qu’entamer son premier mandat dans la 3e République.
La Constitution de 2016 étant révisée, les compteurs sont donc remises à zéro, insiste le camp Ouattara. Cet argument brandit par les protégés de l’Etat, laisse entrevoir une manigance manifeste au désidérata le plus injuste qu’il soit, pour s’éterniser au pouvoir, selon l’opposition qui pense que Ouattara s’active pour l’échéance de 2025. Mais Alassane Ouattara envisage-t-il réellement de se présenter en 2025Â ?
Ouattara avisera!
Interrogé par Jeune Afrique sur une possibilité de sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, le chef de l’Etat ivoirien, y est allé sans vergogne: « J’ai été réélu il y a moins d’un an. Ma préoccupation immédiate, c’est de travailler au service de mes compatriotes. Je prendrai la décision appropriée le moment venu. Cela dit, ma position est connue, puisque je l’avais exprimée en mars 2020 », déclare le président ivoirien à Jeune Afrique.
Sur les violences électorales et les crises vécues par le passé, ADO déclare: « Nous mettons tout en Å“uvre pour que la démocratie se consolide, pour améliorer le bien-être de nos concitoyens. Et nous entretenons de bonnes relations avec les pays voisins. Ce travail est nécessaire pour nous prémunir contre les crises que nous avons vécues par le passé ». Il souligne également qu’il a de bonnes relations avec ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié qu’il a régulièrement au téléphone.