Le président Alassane Ouattara a exprimé son mécontentement face à certains ministres et officiers supérieurs de l’armée ivoirienne qui ont tenté d’empêcher l’arrestation d’une dizaine de Libanais soupçonnés de trafic de passeports et d’obtention frauduleuse de la nationalité ivoirienne.
Selon Jeune Afrique, ces personnalités auraient tenté d’aider les personnes arrêtées et actuellement détenues. Avant sa visite privée en France le 22 juillet à bord de l’avion présidentiel ivoirien, l’Ivoire One, Alassane Ouattara a recadré certains de ses collaborateurs qui ont tenté de défendre la cause des suspects.
Par ailleurs, il convient de noter que les détenus sont des personnes très influentes dans les milieux politiques et économiques ivoiriens. Le Garde des Sceaux et ministre ivoirien de la Justice, Sansan Kambilé, aurait rejeté fermement les demandes d’intervention de certains membres du gouvernement ivoirien dans cette affaire.
Certains généraux des forces de sécurité, y compris ceux de son propre entourage, ont cherché à influencer les juges du pôle pénal, financier et économique d’Abidjan, qui sont chargés d’enquêter sur l’affaire, sous l’impulsion d’Alassane Ouattara. Le président leur a clairement indiqué qu’il ne permettrait ni l’implication ni la complaisance dans ce dossier délicat.
Pour rappel, le 23 juillet, des individus appartenant au colonel Inza Fofana, également connu sous le nom de Gruman, de l’Unité de lutte contre la grande criminalité (ULCC), ont effectué des fouilles chez des personnes appartenant à la communauté libanaise. On rapporte que le doyen des juges d’instruction du pôle pénal, Georges Agathe Glele Olloe, a commencé à interroger les personnes détenues le même jour.
Aussi, les agents de la SNEDAI, le groupe détenu par Adama Bictogo, commencent également à susciter l’intérêt des enquêteurs. Des employés de l’entreprise ont déjà été appréhendés et d’autres ont été placés sous surveillance.