Les 49 soldats ivoiriens arrêtés en juillet au Mali et graciés en janvier ont été décorés ce 24 janvier par le chef d’état-major de l’armée ivoirienne. La Côte d’Ivoire a toujours soutenu qu’ils étaient en mission pour l’ONU.
Les 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne fin décembre puis libérés quelques jours plus tard ainsi que d’autres militaires détachés auprès de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) ont été décorés ce mardi 24 janvier par l’Etat-major général de Côte d’Ivoire. La séance de décoration a eu lieu ce mardi 24 janvier 2023 à la Place d’armes Ouattara Thomas d’Aquin de l’Etat-Major Général des Armées, au Camp Gallieni, à Abidjan.
Près de 850 militaires de la Minusma décorés
Les distinctions ont concerné 850 personnes issues du 1er Bataillon pilote projetable, de la 4e Compagnie de protection, du 8e Élément national de soutien, des officiers d’État-major et des gendarmes prévôts engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le général Lassina Doumbia, le chef d’état-major de l’armée, tient à motiver ses troupes : « Je sais les difficultés qui ont été les vôtres, à cotoyer au quotidien le danger, à combattre un ennemi perfide et imprévisible. Mais cette présence en terre malienne participe de la défense de l’avant et à contribuer à garantir la sécurité de nos frontières. »
Après deux semaines de retraite à Assinie, pour un « réarmement psychologique », les 49 militaires qui avaient été détenus au Mali, ont reçu la médaille de l’Ordre national. Au nom de tous les soldats décorés, le colonel Eustache Kouassi évoque les périodes de doutes traversées par les troupes.
« Ce séjour aura connu bien des péripéties, tant dans la durée que dans le déroulement. Au final, ce fut de 6 à 34 mois de stress continu mais de détermination permanente. » 870 militaires ivoiriens sont toujours en mission à Tombouctou et à Mopti. Ils devraient rentrer en Côte d’Ivoire, d’ici la fin du mois d’août, sans être remplacés par d’autres soldats ivoiriens.