Après son acquittement et sa relaxe par la Coup pénale internationale, l’ancien ministre ivoirien Charles Blé Goudé a déposé un recours pour exiger des réparations au préjudice subi. Dans sa réponse, la Cour a rejeté la demande.
Les avocats de Blé Goudé ont déposé un recours devant la CPI pour tenter d’obtenir des réparations liées au préjudice qu’il a subi après son arrestation et son jugement à la Haye qui a duré plusieurs années pendant lesquelles il se trouvait en prison. Une demande de compensation financière a été introduite le 9 septembre 2021 auprès de la CPI. Outre les 819 300 euros réclamés à la CPI, Charles Blé Goudé exige, à titre subsidiaire, l’attribution en sa faveur d’un montant de 381 900 euros en guise de réparation de « l’erreur judiciaire qu’il a subie ».
La Cour a examiné ce recours et a finalement décidé de rejeter la demande de Blé Goudé de dédommagement. Elle estime que « les actions de l’Accusation ne sont pas constitutives de poursuites abusives et qu’il n’a pas été démontré qu’une autre forme d’erreur judiciaire grave et manifeste avait été commise. Par conséquent, la demande d’indemnisation de M. Blé Goudé a été rejetée ». Cela suppose donc que Blé Goudé n’aura aucun dédommagement possible de la part de la Cour.
Pour rappel, Blé Goudé a été arrêté et déporté à la CPI par les autorités de Côte d’Ivoire après les événements de la crise poste électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire qui ont causé la mort de 3000 personnes dans le pays. L’homme avait été jugé avec l’ancien président Laurent Gbagbo pour crime de guerre et crime contre l’humanité. A la fin d’un procès marathon qui aura duré environ huit ans, les deux hommes ont été entièrement blanchis, acquittés et libérés par la CPI. Depuis, Gbagbo est rentré en Côte d’Ivoire mais Blé Goudé est toujours en attente de rentrer aussi.