Le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé jeudi avoir approuvé le versement d’une nouvelle tranche de financement de 825 millions de dollars en faveur du gouvernement ivoirien, après avoir conclu les premiers rapports d’étape sur place.
Cette décision fait suite à la troisième évaluation du programme d’aide économique, d’un montant total de 3,5 milliards de dollars, ainsi que la deuxième évaluation du programme à long terme du FMI, destiné à appuyer les pays émergents et en développement dans leur transition climatique, avec un budget de 1,3 milliard de dollars.
Ces deux évaluations doivent encore recevoir l’approbation du conseil d’administration du FMI, prévue prochainement. « À l’issue de discussions constructives avec le gouvernement ivoirien, je suis heureux d’annoncer que les résultats des deux programmes ont été satisfaisants jusqu’à présent, et que nous avons trouvé un accord sur l’ensemble des politiques et réformes nécessaires pour atteindre nos objectifs », a déclaré Olaf Unteroberdoerster, chef de mission du FMI en Côte d’Ivoire.
Un accord a été trouvé, notamment sur des mesures fiscales supplémentaires visant à ramener le déficit public à 3 % du PIB d’ici 2025, a-t-il ajouté. Selon M. Unteroberdoerster, l’économie ivoirienne « demeure résiliente malgré une légère baisse de la croissance à 6,1 % en 2024, contre 6,2 % en 2023 », en raison d’une production agricole plus faible que prévu. Cependant, la croissance devrait rester solide entre 2025 et 2029, avec une moyenne de 6,7 %, a-t-il rassuré.
La Côte d’Ivoire, qui connaît une croissance soutenue depuis plus de dix ans, estimée à 6,6 % pour 2024 selon le FMI, est perçue comme l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest. Toutefois, elle reste tributaire de l’aide extérieure, en particulier du FMI et de l’Union européenne.
Le programme de 1,3 milliard de dollars, finalisé en février, s’inscrit dans le cadre du Fonds pour la résilience et la soutenabilité (RSF), qui permet au FMI d’octroyer des prêts à long terme avec des conditions de remboursement différées.
La Côte d’Ivoire a mis en place plusieurs programmes d’investissements, notamment dans le secteur stratégique du cacao, avec pour ambition de développer une industrie de transformation, qui se fait encore principalement à l’étranger malgré le fait qu’elle soit le premier producteur mondial de fèves de cacao.