En Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (FPI) a mis fin à son alliance avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir. Cette collaboration avait été officialisée il y a environ un an et demi, dans le cadre d’un « accord de partenariat » visant à établir des alliances électorales et à promouvoir la réconciliation nationale.
Selon un communiqué du Comité central du FPI, cet accord est désormais jugé « préjudiciable, sans objet et caduc ». En effet, le FPI regrette que le séminaire qu’il avait proposé sur la réconciliation nationale ait été rejeté par le RHDP. Depuis la signature de cet accord le 2 mai 2023, aucune initiative commune n’a été entreprise en faveur de la réconciliation nationale, déplore-t-il.
De son côté, le RHDP, par la voix de son porte-parole Kobénan Kouassi Adjoumani, relativise l’importance de cet accord, parlant plutôt d’une « cohabitation » entre les deux partis. Il attribue l’échec du FPI aux élections locales à la mauvaise gestion de campagne de Pascal Affi N’Guessan, et non à l’alliance avec le RHDP.
Par ailleurs, le FPI prend acte de l’appel au rassemblement de l’opposition lancé par Laurent Gbagbo le 14 juillet, tout en restant en attente du « moment opportun » pour se positionner.
Pour rappel, le FPI, fondé en 1982 par Laurent Gbagbo, a connu une scission après une brouille entre ce dernier et Pascal Affi N’Guessan, notamment lors du procès de Gbagbo à la Cour pénale internationale. À son retour en 2021, Gbagbo a créé un nouveau parti, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), laissant Affi N’Guessan à la tête du FPI.