Le retour de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire ne dépend pas de son adhésion au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a précisé la direction du parti présidentiel lors d’une conférence de presse à Abidjan jeudi.
Exilé depuis son départ avorté en 2019, Guillaume Soro, ancien allié du président Alassane Ouattara, est devenu un adversaire politique du Chef de l’État. Après plus de cinq ans d’exil, principalement à Niamey au Niger, il a annoncé son intention de retourner en Côte d’Ivoire.
En mars dernier, l’ancien Premier ministre a déclaré avoir eu une conversation avec Alassane Ouattara, exprimant sa gratitude pour la grâce accordée à plusieurs membres de son mouvement, Générations et Peuples Solidaires (GPS). Peu après, il a révélé que des conditions avaient été posées pour son retour, dont une éventuelle adhésion au RHDP. Cependant, Soro estime que ceux qui posent ces conditions ne favorisent pas la réconciliation en Côte d’Ivoire.
Lors de la conférence de presse à Abidjan jeudi, Ibrahima Cissé Bacongo et Mamadou Touré, deux cadres du RHDP, ont nié ces allégations. « Pourquoi devrions-nous lier le retour de quelqu’un à certaines conditions ? Non, vraiment, il est temps de mettre fin à ces polémiques », a déclaré Bacongo.
« … Donc, si Guillaume Soro veut rentrer, qu’il rentre dans son pays ! Mais nous avons l’impression qu’il veut rentrer sans rentrer, et qu’il espérait que le RHDP réagirait de manière hostile pour justifier son absence. Il n’y aura aucune action hostile de la part du RHDP à l’encontre de quiconque rentre, ils sont les bienvenus », a ajouté Mamadou Touré.
Notons que Guillaume Soro et ses partisans intensifient leurs activités sur le terrain. Aussi, il semble probable que l’ancien président de l’Assemblée nationale revienne en Côte d’Ivoire avant l’élection présidentielle de 2025.