L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ne pourra pas participer aux élections locales du 2 septembre, car il demeure radié de la liste électorale. Cette décision suscite la colère de son parti, qui dénonce une injustice et remet en question la crédibilité du processus électoral.
Malgré son acquittement par la justice internationale des charges de crimes contre l’humanité liés à la crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo reste confronté à une condamnation de 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour son implication présumée dans le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011. Cette condamnation le maintient privé de ses droits civiques et politiques, malgré la grâce présidentielle accordée par Alassane Ouattara l’année dernière dans cette affaire.
Lors de la publication de la liste électorale à Abidjan samedi, un cadre du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation politique de M. Gbagbo, a vivement critiqué cette décision qu’il considère comme injuste. La crédibilité de la Commission Électorale Indépendante (CEI) est remise en question selon lui. En signe de protestation, la délégation du parti a quitté la cérémonie.
Face à cette réaction, le président de la commission, Kuibiert Coulibaly, a affirmé que la CEI ne faisait qu’appliquer la loi et qu’il n’y avait pas de persécution spécifique à l’encontre de Laurent Gbagbo.
Le 2 septembre prochain, environ huit millions d’électeurs ivoiriens sont appelés à participer aux élections locales pour renouveler les conseils municipaux et régionaux du pays. Cette exclusion de Laurent Gbagbo de la liste électorale rappelle les tensions politiques persistantes en Côte d’Ivoire et soulève des interrogations sur l’équité du processus électoral.