« Le malheur des uns fait le bonheur des autres », dit un adage. Ce dicton populaire illustre bien la vie de cet enseignant ougandais, qui, pour subvenir aux besoins de sa petite famille, s’est converti en fabricant de cercueils.
La pandémie de la Covid-19 n’a épargné aucune couche sociale. En Ouganda, la crise sanitaire a obligé les autorités de ce pays d’Afrique australe à imposer des mesures drastiques à la population, notamment, la fermeture des écoles.
À cet effet, les enseignants se sont retrouvés sur le carreau. C’est ainsi que l’un des leurs, Livingstone Musaala, 28 ans, père de deux enfants, a trouvé une idée, tant surprenante qu’ingénieuse, qui puisse lui permettre d’arrondir ses fins du mois. L’enseignement, ou plutôt, l’ex-professeur de mathématiques a abandonné sa profession pour se retrouver dans la peau d’un ébéniste et fabricant de cercueils.
Le choix de Livingstone Musaala n’a pas laissé les gens indifférents, notamment, les membres de sa propre famille, qui l’accusent de profiter du malheur des autres, surtout, dans sa localité, Bugovi, située à 140 km à l’est de Kampala, la capitale de l’Ouganda.
Selon les propos de l’ex-enseignant, rapportés par un journal local, un proche l’aurait même apostrophé en ces termes : « De toutes les idées de commerce, tu choisis de vendre des cercueils, comme si tu souhaitais la mort des gens », comme pour lui dire que son choix de profession était tout, sauf judicieux.
Privé de salaire et incapable d’assurer les besoins de sa femme et de leurs deux rejetons, le mathématicien s’est rendu compte qu’il pouvait produire des cercueils à des prix abordables. Ses fabrications, dit-il, coûtent même très moins chères par rapport aux coûts proposés par bon nombre de menuisiers. « Ça n’a pas été une décision facile, mais les gens sont reconnaissants maintenant« , explique ce père de deux enfants, âgé de 28 ans.