La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a refusé d’accorder la liberté provisoire à Jean Léon Olatoundji, ancien chef d’état-major de la marine béninoise. L’officier supérieur, impliqué dans deux affaires distinctes, devra donc rester en détention provisoire.
Les avocats de Jean Léon Olatoundji avaient plaidé en faveur de sa libération provisoire, mettant en avant sa résidence permanente avec sa famille pour garantir qu’il reste à la disposition de la justice. Cependant, la Cour a estimé que les garanties avancées n’étaient pas suffisantes pour justifier une telle mesure.
L’ancien chef d’état-major est poursuivi dans deux affaires. La première concerne des opérations de transport de marchandises sur le fleuve Niger. Selon l’accusation, l’officier aurait abusé de ses fonctions dans une supposée affaire de contrebande qui aurait pris de l’ampleur après la fermeture des frontières terrestres entre le Bénin et un pays voisin en 2023. Lors de son inculpation, Jean Léon Olatoundji a nié toute implication.
Le second dossier porte sur un vol présumé de carburant à la base navale béninoise. Cette affaire de détournement de carburant implique également 14 autres militaires, poursuivis pour abus de fonctions, recel de vol et blanchiment de capitaux. Parmi eux, huit sont placés sous mandat de dépôt tandis que six comparaissent libres.
Ils sont accusés d’avoir détourné du carburant destiné à alimenter les patrouilleurs de la Marine nationale. Tous les prévenus ont plaidé non coupable devant la CRIET. L’affaire suit son cours et la juridiction spéciale devra trancher sur la responsabilité de chacun dans ces dossiers aux implications potentiellement lourdes pour la Marine nationale.