La victoire du président en exercice Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle était attendue, mais elle n’a pas été aussi convaincante qu’il y a cinq ans. C’est ce qu’a déclaré lundi le président du comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour les affaires étrangères Leonid Sloutski.
« Les résultats de la campagne présidentielle en France n’ont pas fait sensation. La victoire d’Emmanuel Macron n’a pas été aussi convaincante que la fois précédente. Le nombre de ses soutiens a baissé grâce notamment aux voix de ceux qui sont fatigués de se soumettre aveuglément à Washington », a écrit Leonid Sloutski sur sa chaîne Telegram.
Il a indiqué que la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen avait réussi à « aller au-delà de son électorat traditionnel d’eurosceptiques et de partisans des idées de l’extrême-droite ». « La position de Marine Le Pen contre l’hystérie russophobe témoigne des changements qu’on observe au sein de la société européenne », a souligné le député.
« Les sanctions antirusses sans précédent contre lesquelles Marine Le Pen s’était toujours opposée ont entraîné, pour de simples électeurs, la hausse des prix des produits alimentaires et des hydrocarbures. Il n’est pas étonnant que, suite à l’annonce des résultats des élections, des manifestations de protestation n’aient pas tardé à débuter dans différentes villes de France », a ajouté Leonid Sloutski.
Emmanuel Macron a été crédité de 58,5% des voix à l’issue du second tour de l’élection présidentielle alors que Marine Le Pen en a recueilli 41,5%. En 2017, les deux rivaux s’étaient également qualifiés pour le second tour. Emmanuel Macron avait recueilli à l’époque 66,1% des voix.