Intitulé «Â Dignitas infinita », le texte du Vatican sur la dignité humaine se positionne sur des questions sociales et morales, telles que la GPA, le changement de sexe ou l’idéologie de genre.
Dans un document baptisé « Dignitas infinita » (« Une infinie dignité ») et fruit de cinq ans de travail, le Vatican dénonce ce lundi 8 avril 2024 l’avortement, la gestation pour autrui (GPA) ou encore les interventions de changement de sexe. Il aborde divers thèmes comme la guerre, les droits des migrants, la pauvreté, l’écologie ou la justice sociale.
« Pas en faveur de la criminalisation » de l’homosexualité
Le document d’une vingtaine de pages, résumé par l’Agence France-Presse (AFP), a été approuvé par le pape François, quatre mois après l’autorisation des bénédictions de couples homosexuels, qui a fait polémique notamment en Afrique et dans le camp conservateur. Ce même lundi, le chef du bureau de la doctrine du Vatican, le cardinal Victor Manuel Fernandez, a par ailleurs qualifié les lois punissant l’homosexualité de « gros problème ».
« Bien sûr, nous ne sommes pas en faveur de la criminalisation », a-t-il déclaré, cité par l’agence de presse Reuters. Il a ajouté qu’il était « douloureux » de voir certains catholiques soutenir les lois anti-homosexualité.
Contre l’avortement ou encore les changements de sexe
Le texte publié ce lundi dénonce pour la première fois de façon aussi spécifique la « théorie du genre », qualifiée par François de « colonisation idéologique très dangereuse ». « Toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception », peut-on lire.
La GPA y est décrite comme « en contradiction totale avec la dignité fondamentale de tout être humain » tandis que le Vatican voit « une crise très dangereuse du sens moral » dans « l’acceptation de l’avortement dans les mentalités, dans les mÅ“urs et dans la loi elle-même », résume encore l’AFP.
« Le phénomène du féminicide ne sera jamais assez condamné »
L’Église rappelle cependant le droit au respect des personnes LGBT + et dénonce « le fait que, dans certains endroits, de nombreuses personnes soient emprisonnées, torturées et même privées du bien de la vie uniquement en raison de leur orientation sexuelle ». Un long paragraphe est par ailleurs consacré aux violences faites aux femmes. « Le phénomène du féminicide ne sera jamais assez condamné », y affirme le Vatican.