L’ancien directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon, s’est présenté ce lundi 27 janvier 2025 devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour la suite de son procès.
Ce dossier, marqué par des accusations sensibles et des débats sur des irrégularités procédurales, pourrait connaître un tournant avec les décisions à venir.
Cette audience intervient après le renvoi du procès à cette date, consécutif aux exceptions soulevées par ses avocats. La défense conteste notamment la régularité des actes de procédure ayant conduit à l’arrestation et à la mise en détention provisoire de l’ancien patron de la police.
Lors de la précédente audience, les avocats de Louis Philippe Houndégnon avaient demandé l’annulation des procès-verbaux d’audition. Me Fidel Abouta, l’un de ses avocats, a mis en avant un décalage horaire problématique entre le mandat d’arrêt émis par le parquet spécial et les procès-verbaux d’audition du prévenu. Selon lui, le mandat d’arrêt a été délivré à 13h alors que les procès-verbaux d’audition ont été signés à 14h à la brigade criminelle.
« Cela signifie que le mandat de dépôt a été émis alors que Louis Philippe Houndégnon était encore en pleine audition. C’est une violation des procédures, et ces mandats sont faux », a déclaré l’avocat.
Face à ces arguments, le ministère public a demandé à la Cour de rejeter les exceptions soulevées par la défense. Selon le procureur spécial, les irrégularités alléguées ne sauraient annuler les poursuites. Il a exhorté la Cour à se concentrer sur les éléments justifiant la tenue du procès et la nature des infractions reprochées.
Louis Philippe Houndégnon, arrêté à son domicile à Abomey-Calavi le 13 novembre 2024, est poursuivi pour deux infractions majeures : incitation à la rébellion et harcèlement par le biais d’un système électronique. L’affaire est liée à la diffusion d’audios sur les réseaux sociaux, dans lesquels des propos critiques envers les autorités auraient été tenus.