Au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche dans l’explosion d’un camion-citerne dans le nord du Liban. L’origine de la déflagration est inconnue et on ignore si elle est liée à l’aggravation de la pénurie de carburants dans le pays.
Au moins 20 personnes ont été tuées et près de 80 autres bléssées dans la nuit de samedi 14 à dimanche 15 août par l’explosion d’un camion-citerne dans la région du Akkar, dans le nord du pays, selon la Croix-Rouge libanaise et les médias officiels. « Nos équipes ont évacué 20 cadavres et plus de 7 blessés depuis le lieu de l’explosion d’un camion-citerne au Akkar vers les hôpitaux de la région », a écrit la Croix-Rouge sur Twitter, précisant que 79 personnes avaient été blessées. L’origine de l’explosion n’est pas encore connue.
Cette explosion intervient dans un contexte particulier au Liban, où l’armée s’est déployée dans des stations-service du pays en raison de la pénurie de carburant. Selon l’agence nationale d’information (ANI, officielle), un camion-citerne que l’armée avait confisqué a explosé après des heurts entre des résidents qui s’étaient attroupés autour pour se procurer de l’essence.
Des pénuries de carburant depuis des mois
« Le massacre du Akkar n’est pas différent du massacre du port », a déclaré sur Twitter l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, en référence à l’explosion du 4 août 2020 qui a tué plus de 200 personnes et détruit des pans entiers de la capitale.
Confronté à l’une des pires crises économiques au monde depuis 1850, le Liban connaît depuis des mois des pénuries de carburant qui affectent l’approvisionnement en biens de première nécessité. Samedi, le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé avait refusé de revenir sur une récente décision de lever les subventions sur les carburants, qui fait craindre une flambée des prix, alors que des queues interminables se sont formées dans les stations services.