Les autorités nigérianes ne reconnaissent que cinq universités au Bénin pour délivrer des diplômes à leurs ressortissants, dont seulement deux sont des institutions privées. Les diplômes des entités publiques sont les seuls à être reconnus.
Tahir Mamman, ministre nigérian de l’Éducation, a justifié sa décision de ne plus reconnaître les diplômes obtenus au Togo et au Bénin en raison du phénomène de faux diplômes. Plus de 22 500 nigérians sont concernés. Le Bénin à lui seul ayant délivré 21 000 de ces faux diplômes. Ce réseau a été découvert en début d’année 2024, et un journaliste nigérian aurait réussi à obtenir un diplôme authentique en un mois.
Cet exploit aurait été possible dans une université privée de Cotonou. En un mois, ce dernier a réussi à obtenir un diplôme délivré en temps normal après un cursus académique de quatre ans. Une fois dans son pays, ce diplôme lui a permis de décrocher un travail dans le Corps national du service de la jeunesse. Cette révélation a discrédité le secteur de l’enseignement privé au Bénin, incitant les autorités nigérianes à procéder à une sélection rigoureuse des centres universitaires accrédités.
Ainsi, seul l’universités africaine de Développement coopération et l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest sont reconnus par les autorités nigérianes en dehors des diplômes délivrés par les universités publiques.