Ce lundi, le président équatorial Daniel Noboa a annoncé l’état d’urgence à la suite de la fuite d’Adolfo MacÃas, alias Fito, considéré comme l’ennemi public numéro un.
Leader redouté de la bande des Choneros, la plus puissante du pays avec environ 12 000 membres armés, Fito purgeait une peine de 34 ans pour délinquance organisée, trafic de drogue et meurtre à la prison de Guayaquil depuis 2011. Plus de 3 000 soldats ont été mobilisés pour inspecter la prison où les détenus, contraints de s’allonger par terre, ont été fouillés alors que des fouilles minutieuses étaient menées, allant jusqu’à déplacer les plaques de zinc des toits pour détruire les antennes utilisés par les détenus pour communiquer avec l’extérieur via leurs téléphones portables.
Cependant, MacÃas reste introuvable, la date précise de son évasion étant incertaine. Des troubles ont éclaté dans plusieurs prisons du pays pendant cette période. Le président Daniel Noboa, sorti de son silence, a déclaré : « J’ai signé un décret instaurant l’état d’exception dans tout le pays pour soutenir légalement et politiquement les Forces Armées dans leurs actions. La situation actuelle démontre la nécessité de changer les lois pour garantir la paix. Aucune négociation avec les terroristes n’aura lieu. »
Par ailleurs, cette déclaration semble être un appel indirect à la population pour un vote positif lors du prochain référendum, centré sur la sécurité, dans un contexte où un couvre-feu de soixante jours de 23 h 00 à 5 h 00 est en place.