Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a appelé, mardi à Accra, ses homologues africains à faire front commun pour obtenir des réparations pour l’esclavage transatlantique et les dommages causés durant l’ère coloniale. C’était lors de la Conférence d’Accra sur les réparations pour les crimes historiques contre les Africains, qui se tient du 13 au 17 novembre.
«Â Le continent africain tout entier mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves », a déclaré M. Akufo-Addo lors d’une conférence sur les réparations réunissant des dirigeants africains à Accra jusqu’au 17 novembre. La conférence, organisée par la Commission de l’Union Africaine et le gouvernement ghanéen, a pour objectif de remédier et de réparer les injustices historiques infligées à l’Afrique.
«Â Aucune somme d’argent ne peut réparer les dommages causés par la traite transatlantique des esclaves et ses conséquences. Mais il s’agit d’une question que le monde ne peut plus ignorer », a lancé le chef de l’Etat ghanéen. Le président ghanéen avait déjà réclamé réparation devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.
Invitant l’Afrique à collaborer avec les Caraïbes pour faire progresser les réparations, M. Akufo-Addo a ajouté qu’il s’agissait d’une «Â demande de justice légitime ». Pour sa part, le président de l’Union des Comores et président de l’Union africaine, Azali Assoumani, a déclaré devant la conférence que l’ombre de l’ère coloniale «Â fait encore des ravages dans notre population ».