Evguéni Prigojine, un homme d’affaires proche du Kremlin, a reconnu lundi, avoir fondé en 2014, le groupe paramilitaire Wagner pour combattre en Ukraine et reconnu sa présence notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine.
Evgueni Prigojine a décidé de sortir de l’ombre. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord, cet homme d’affaires a enfin reconnu avoir fondé en 2014, le groupe paramilitaire Wagner, afin d’envoyer des combattants compétents au Donbass ukrainien. Le milliardaire a également assuré que les soldats Wagner, « ces gars, des héros », étaient aussi présents en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. « Ils sont devenus un pilier de notre patrie », a-t-il encore affirmé.
Le « cuisinier de Poutine »
Ces déclarations marquent un véritable revirement pour ce proche du Kremlin qui niait tout lien avec la sulfureuse société privée. Ce changement de discours avait pourtant commencé à être opéré suite à la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, un homme chauve et en habits militaires, se présentant comme l’oligarque de 61 ans, invectivait des prisonniers russes à rejoindre les rangs de Wagner.
Celui qui était donc jusque-là un « chef non officiel »Â de Wagner, selon les termes utilisés par l’Union européenne lorsqu’elle le sanctionne, semble vouloir assumer son rôle et prendre de l’importance. Car, si aujourd’hui, il serait le « bailleur de fond »Â du groupe paramilitaire, c’est dans un tout autre domaine qu’il a fait fortune. En effet, cet ancien délinquant de Saint-Pétersbourg est devenu milliardaire en investissant dans la restauration dans les années 1990. Un temps fournisseur des cuisines du Kremlin, ses proches relations avec le président russe lui ont d’ailleurs valu le surnom de « cuisinier de Poutine ».