Le vendredi 10 décembre 2021, l’opposante Reckya Madougou a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle et 50 millions fcfa d’amende, pour complicité d’actes de terrorisme. A la barre, devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), l’ancienne ministre a profité pour répondre à ses détracteurs, qui dans l’opinion tentent de la faire passer pour une femme de mÅ“urs légères.
Femme politique, influente dans les couloirs politiques, Reckya Madougou a presque tout le temps fait l’objet de commentaires désobligeants sur son parcours, qui aux yeux de certains, se serait bâti sur des fondements « peu catholique ». Certaines langues ne s’abstiennent d’ailleurs pas de dire clairement qu’elle use de ses atouts féminins pour pénétrer les cercles fermés autour des Chefs d’Etat africains.
Comme si elle attendait depuis fort longtemps cette occasion, Reckya Madougou a saisi l’occasion de son audition à la Criet pour répondre aux auteurs de ces rumeurs et supputations, qui sont même apparues dans des témoignages à charge. « Celle que vous avez voulu faire passer comme une femme aux mÅ“urs légères, parce que c’est allé jusque-là:… Une femme qui se bat, qui se bat… Qui gagne sa vie à la sueur de son front, a été traitée ici de femme aux mÅ“urs légères », a-t-elle déclaré à la barre.
« Je me suis toujours battue… »
A la barre, Reckya Madougou a rappelé à maintes reprises qu’elle est une femme battante. Son parcours et tout ce qu’elle possède aujourd’hui, elle dit les avoir eus à la sueur de son front et en se battant. « Vous savez monsieur le président, je me suis toujours battue. Le peu que Dieu m’a donnée, je l’ai gagné à la sueur de mon front. Et je suis fière de le dire devant cette cour qui a voulu me traîner dans la boue », a-t-elle lancé aux juges.
Ancienne ministre de la justice sous la présidence de Boni Yayi et ex-conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé, Reckya Madougou confie avoir été humiliée depuis le début de l’annonce de sa candidature. « On a continué le harcèlement jusqu’à devant cette cour. On a continué l’humiliation jusqu’à cette cour », a-t-elle martelé.
Laissons tout ça à Dieu.