Ce 16 janvier 2025, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est exprimé sur RTL, affirmant sa disponibilité à se rendre à Alger pour dialoguer avec les autorités algériennes et aborder l’ensemble des sujets bilatéraux, au-delà des tensions récentes.
Jean-Noël Barrot a rappelé que les deux pays avaient tout intérêt à surmonter leurs différends, ajoutant que des mesures seraient définies dans les prochains jours pour rétablir une coopération jugée essentielle. La dégradation des relations remonte à la reconnaissance par la France, en juillet dernier, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, suivie d’événements plus récents, notamment l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie et le refus d’Alger d’accueillir un influenceur algérien expulsé de France. La tension atteint son paroxysme le 9 janvier, lorsqu’Alger a renvoyé en France cet influenceur quelques heures après son expulsion.
Lors de son entretien sur RTL, Jean-Noël Barrot a évoqué l’attitude des autorités algériennes dans ce dossier, tout en prenant soin de ne pas alimenter les hostilités. Contrairement aux déclarations de Bruno Retailleau, qui avait accusé l’Algérie de vouloir « humilier la France », Barrot a insisté sur l’importance de la diplomatie et des solutions concrètes. « Mon rôle n’est pas de mettre de l’huile sur le feu, mais de résoudre les problèmes », a-t-il déclaré.
Le ministre a également annoncé la tenue prochaine d’une réunion ministérielle en France, sous l’égide du président et du Premier ministre, visant à aplanir les différends entre Paris et Alger. Cette rencontre permettra de déterminer les actions nécessaires pour restaurer des relations bilatérales solides, bien qu’aucune date n’ait encore été fixée.
Enfin, Jean-Noël Barrot a confirmé que Boualem Sansal, hospitalisé récemment, était retourné en détention à Alger. Il a exprimé sa préoccupation quant aux conditions de détention et à l’état de santé de l’écrivain, affirmant que le sujet restait une priorité pour la France.