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France : suite à  une lourde défaite aux européennes, Macron dissout l’AN

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Dans une déclaration ce dimanche 09 juin, le président français Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées suite à la lourde défaite de son parti face au Rassemblement national lors des élections européennes. Cette décision radicale vise à obtenir une majorité claire pour gouverner et à répondre à la montée de l’extrême droite, qui a atteint près de 40% des suffrages exprimés en France.

Lors d’une allocution télévisée dimanche soir, le président français Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet. Cette décision fait suite à la lourde défaite de son parti face au Rassemblement national de Jordan Bardella lors des élections européennes, où l’extrême droite a atteint près de 40% des suffrages exprimés en France.

Macron a déclaré avoir « décidé de vous redonner le choix de votre avenir parlementaire » et que cette décision « grave et lourde » était avant tout « un acte de confiance ». Il a souligné que la France avait besoin d’une « majorité claire » pour agir « dans la sérénité et dans la concorde ». « La France a besoin d’une majorité parlementaire claire pour agir dans le calme et la concorde », a déclaré le président dans une allocution télévisée aux Français. – « Je convoque des élections législatives anticipées. Le premier tour aura lieu le 30 juin et le second tour le 7 juillet. »

Le président a reconnu que le résultat des européennes n’était « pas un bon résultat pour les partis qui défendent l’Europe », la montée des nationalistes et des démagogues représentant selon lui « un danger pour notre nation, pour notre Europe et pour la place de l’Europe dans le monde ». Face à cette situation et à la « fièvre qui s’est emparée ces dernières années du débat public et parlementaire », Macron a donc choisi de s’en remettre aux électeurs via de nouvelles élections législatives.

Cette dissolution, une première depuis celle décidée par Jacques Chirac en 1997, vise à obtenir une majorité parlementaire claire pour gouverner efficacement et répondre à la poussée de l’extrême droite en France. Elle ouvre une période de grande incertitude politique à trois semaines seulement du premier tour des législatives.

Des réactions diverses de la classe politique

Les réactions des partis politiques à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron ont été nombreuses et variées. Pour Marine Le Pen, le Rassemblement national était « prêt à exercer le pouvoir » si les Français leur font confiance lors des législatives anticipées. Elle a martelé que le RN était prêt à « redresser le pays », à « défendre les intérêts des Français », à « mettre fin à l’immigration de masse » et à « entamer la réindustrialisation du pays ».

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De son côté, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a salué la décision de Macron, estimant qu’il « a eu raison de dissoudre car il n’a plus aucune légitimité pour poursuivre la politique qui est la sienne ». Il a appelé à « réaffirmer très haut et très fort » que les Insoumis « ne craignent pas le peuple ». Quant à Éric Ciotti (LR), il a jugé que la dissolution était « la seule solution ». Il a précisé que Les Républicains iraient seuls aux législatives « sans aucune forme de coalition, de coopération, de collaboration avec ce pouvoir qui a tant abîmé la France ».

Marie Toussaint (EELV) a de son côté annoncé des discussions « très certainement dans les heures qui viennent » avec les autres forces de gauche en vue d’une potentielle alliance. Fabien Roussel (PCF) a appelé la gauche à travailler à un « pacte pour la France » en mettant sur la table « les politiques sociales, les salaires, le pouvoir d’achat, la répartition des richesses ». François Bayrou (MoDem) a lui salué « une prise de risque » et « une décision courageuse » de Macron pour « sortir le pays du marasme » après la défaite aux européennes.

Macron et son clan jouent leur survie

La dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées par Emmanuel Macron auront un impact significatif sur la France et l’Union européenne. Au niveau national, ces élections représentent un enjeu crucial pour l’avenir politique du pays. Elles interviennent dans un contexte de montée de l’extrême droite, le Rassemblement national de Marine Le Pen ayant obtenu 31,5% des voix aux élections européennes, soit près de deux fois plus que la liste de la majorité présidentielle. Ce score historique a poussé Macron à dissoudre l’Assemblée pour tenter de contrer cette dynamique et obtenir une majorité claire pour gouverner.

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Les partis politiques français vont devoir se mobiliser rapidement pour préparer cette campagne éclair de trois semaines. Des alliances et coalitions pourraient se former, notamment à gauche où des discussions sont annoncées. Le RN se positionne comme une alternative crédible prête à exercer le pouvoir, tandis que LR entend se présenter seul. L’enjeu de la participation sera aussi crucial pour assurer une légitimité démocratique forte à la future Assemblée.

Au niveau européen, l’issue de ces législatives pourrait avoir des répercussions importantes. La France est un pays clé de l’UE, et une victoire des forces eurosceptiques ou nationalistes compliquerait la prise de décision au sein des institutions. Une poussée des extrêmes est attendue dans plusieurs pays lors des élections européennes, ce qui pourrait fragmenter davantage le Parlement européen et affaiblir les partis traditionnels pro-européens.

Dans un contexte géopolitique tendu, marqué par la guerre en Ukraine et la montée des populismes, l’Europe a besoin d’unité et de stabilité. Le résultat des législatives françaises sera donc scruté de près par les partenaires européens. Il donnera une indication sur la capacité de la France à peser sur les grands dossiers communautaires dans les années à venir, et plus largement sur l’évolution du projet européen face aux forces centrifuges.

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