Le tribunal correctionnel de Rennes a rendu son verdict le mardi 9 janvier, condamnant trois individus béninois âgés de 28 à 32 ans pour leur implication dans une fraude liée à la vente de bois de chauffage en ligne.
Les peines vont de trente mois de prison, avec une interdiction de séjour de cinq ans en France pour le présumé cerveau, à dix-huit mois avec sursis et une interdiction de gestion d’entreprise pendant cinq ans pour les deux autres accusés. Cette escroquerie, révélée lors d’une enquête préliminaire démarrée en avril 2022, a dévoilé un réseau sophistiqué ayant détourné des milliers d’euros sur une période d’un an. Initialement traitée par le parquet de Quimper, l’affaire a été transférée à la Juridiction interrégionale spécialisée de Rennes en raison de son caractère international et du grand nombre de victimes à travers le pays.
En effet, le cerveau présumé de cette fraude a été arrêté dès son arrivée en France et mis en détention provisoire après son interrogatoire fin novembre. Les deux autres individus, établis en France depuis un moment et travaillant en région parisienne, étaient, selon les autorités, bien intégrés socialement. D’après le procureur Philippe Astruc, l’enquête a révélé que les escrocs avaient mis en place de faux sites marchands d’une qualité remarquable.
Artificiellement, ils ont amélioré le référencement de ces sites pour paraître crédibles, proposant du bois de chauffage à des prix attractifs, profitant de la rareté sur le marché pour renforcer leur stratégie. Les fonds frauduleux étaient acheminés vers des portefeuilles numériques, principalement au Bénin. Au total, sur une année, plus de 30 000 euros ont été escroqués à des particuliers sur le site « energiebois-france.com ».
Les comptes utilisés pour blanchir l’argent ont drainé plus de 100 000 euros, d’après les déclarations du procureur. Le cerveau présumé a été condamné à trente mois de prison et à une interdiction de séjour en France pendant cinq ans, tandis que les deux autres accusés ont écopé de dix-huit mois de prison avec sursis et d’une interdiction de gestion d’entreprise en France durant cinq ans.