Le réalisateur français Christophe Ruggia a été reconnu coupable, lundi, d’agression s&xuelle sur l’actrice Adèle Haenel lorsqu’elle était adolescente. Ce verdict marque une étape clé dans le mouvement #MeToo en France, mettant en lumière les abus dans l’industrie du cinéma.
Le tribunal a condamné Ruggia, aujourd’hui âgé de 60 ans, à deux ans d’assignation à résidence avec bracelet électronique, ainsi qu’à deux ans de prison avec sursis. Les juges ont estimé que le cinéaste avait « profité de la position dominante » qu’il occupait à l’époque sur Haenel, alors âgée de 12 à 15 ans.
Le tribunal a détaillé les faits, soulignant que le réalisateur avait eu des « gestes et des attitudes à caractère sexualisé » envers la jeune actrice lors de rencontres quasi-hebdomadaires à son domicile, l’isolant progressivement de ses proches.
Un procès historique dans le sillage de #MeToo
Adèle Haenel, aujourd’hui âgée de 35 ans, est devenue en 2019 la première grande figure du cinéma français à dénoncer publiquement les abus dans l’industrie, affirmant que Christophe Ruggia l’avait touché de manière inappropriée à plusieurs reprises pendant et après le tournage du film Les Diables dans les années 2000.
À l’énoncé du verdict, l’actrice apparaît soulagée, respirant profondément. À sa sortie du tribunal, elle a été applaudie par des militantes féministes, un signe fort de soutien après un combat judiciaire symbolique.
Malgré sa condamnation, Christophe Ruggia continue de nier tout acte répréhensible. Son procès, emblématique du mouvement #MeToo en France, pourrait avoir des répercussions durables sur la prise en compte des violences sexuelles dans le milieu du cinéma et au-delà.