La vidéo d’un viol commis le 21 mai dans le 19e arrondissement de Paris, a été partagée pendant plusieurs jours sur Twitter, avant d’être retirée de la plateforme.
Des riverains du nord-est de Paris, dans le 19e arrondissement, ont filmé un homme en train de violer une femme. Selon les médias français, le quartier est devenu une plaque tournante du crack et un lieu où les toxicomanes sont nombreux. Ces habitants de l’avenue de Flandre et de la Place Stalingrad (XIXe) vivent l’enfer depuis des mois.
Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 mai, les riverains ont entendu les hurlements d’une femme vers 00h30. Cette dernière était en train d’être violée en pleine rue par un homme. La scène a été filmée et diffusée par le Collectif19, qui recense les nuisances liées à la drogue et à l’insécurité. En voyant cette horrible scène, les habitants ont immédiatement alerté la police, qui est intervenue rapidement.
L’agresseur présumé, un homme de 38 ans, mis en examen
Alertée, la police intervient, quelques minutes plus tard, et interpelle le violeur présumé, un toxicomane de 38 ans, tout comme sa victime, une femme sans-abri de 28 ans. L’homme a été déféré, dimanche 23 mai, au parquet de Paris, qui l’a mis en examen pour « viol par personne en état d’ivresse, trafic et usage de stupéfiants » et incarcéré.
Une vidéo d’un viol filmé par un riverain de @Paris est diffusé sur @twitter – cest inhumain. J’ai signalé la vidéo qui a été RT des centaines de fois. Mais qui êtes vous de quoi êtes vous faits pour penser aussi peu à cette femme,
— Anne-Cécile Mailfert (@AnneCMailfert) May 24, 2021
Accessible sur Twitter jusqu’à ce mardi après-midi, la vidéo a été partagée par plusieurs centaines d’internautes. «Â Je trouve ça extrêmement choquant », dénonce Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes. «Â Pour toutes les femmes qui ont vécu un viol, tomber sur ce genre de vidéo peut faire remonter des choses extrêmement douloureuses. Et, à aucun moment, même si on ne la reconnaît pas sur la vidéo, on s’interroge pour savoir si la victime est d’accord », avance la militante féministe, qui a signalé le contenu au réseau social.