En Moselle, une collégienne a été interpellée par les gendarmes dans son établissement la semaine dernière, afin d’être expulsée du territoire.
L’élève, originaire du Burkina Faso, a été reconduite à la frontière belge avec sa mère et son petit frère. Cette intervention a choqué le personnel enseignant, car la loi interdite aux forces de l’ordre d’intervenir dans une école pour procéder à l’expulsion d’un élève.
C’est à 9 heures du matin, dans un collège près de Metz, que la direction a été informée de l’arrivée des gendarmes. L’élève de troisième, isolé pendant la récréation, a été discrètement emmenée par les forces de l’ordre, avant d’être accompagné, avec sa famille, à la frontière belge.
Armelle Gardien, du Réseau éducation sans frontières, exprime son inquiétude face à cette intervention : « En 2005, Nicolas Sarkozy avait émis une consigne de non-intervention dans les écoles et aux alentours. Manuel Valls, en tant que ministre de l’Intérieur en 2013, avait repris la même directive. Cette situation marque un recul inquiétant, démontrant que le gouvernement ignore les mesures prises par ses précédentes. »
Plusieurs syndicats et associations ont appelé à une manifestation devant la préfecture de Moselle à Metz, ce jeudi 30 janvier 2025, pour rappeler l’interdiction des interventions policières dans les écoles lors des procédures d’expulsion.