Une récente tentative de revendication du Lac Volta par le Togo a intensifié les tensions avec le Ghana, notamment dans le cadre des pourparlers sur le projet d’approvisionnement en eau transfrontalier Sogakofe-Lomé, rapportent les médias ghanéens.
Invité pour faire le point concernant le projet d’approvisionnement en eau transfrontalier Sogakofe-Lomé, devant la commission des comptes publics du Parlement à Accra, le Directeur général de la Ghana Water Company Limited (GWCL), Dr Clifford Braimah a révélé que le Togo a récemment tenté de revendiquer le Lac Volta.
Il a dénoncé la position togolaise, accusant le Togo de chercher à faire peser la majeure partie des risques liés au projet sur le Ghana, tout en prélevant une part dominante, soit 85%, de l’eau à produire.
« Le Togo souhaite prendre de l’eau brute et la traiter (lui-même). Et nous disons que nous ne pouvons pas prendre de l’eau brute et faire passer des communautés le long de la ligne sans qu’elles soient connectées. Nous voulons traiter l’eau à Sogakofe et l’évacuer vers Lomé afin que les gens le long de la ligne puissent également en bénéficier. Ils veulent même revendiquer la ressource elle-même que nous possédons la Volta ensemble et ne pouvons pas les facturer, mais on sent que l’eau qui arrive vient du Burkina Faso« , a fait savoir Dr Braimah.
Cette déclaration a attiré l’attention sur les désaccords entre les deux pays voisins quant à l’utilisation de cette ressource partagée, le Lac Volta. Le projet d’approvisionnement en eau transfrontalier vise à transférer l’eau traitée de Sogakofe, située dans la région de la Volta au Ghana, vers la capitale togolaise, Lomé.
Faut-il le rappeler, les négociations ont débuté depuis 2005. Estimé à 110 millions de dollars à l’époque, ce projet peine à décoller à cause des contentieux qui divisent les deux pays. Pour le moment, les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à propos de cette nouvelle déclaration du Directeur général de la Ghana Water Company Limited (GWCL).