Engie, le groupe industriel énergétique français, a indiqué mardi 30 août que la société russe Gazprom allait une nouvelle fois réduire ses livraisons de gaz.
L’énergéticien français Engie a annoncé ce mardi 30 août 2022 que le géant russe Gazprom l’avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz auprès de lui « en raison d’un désaccord entre les parties sur l’application de contrats
« . Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh par mois, a précisé Engie dans un bref communiqué.
Engie assure avoir sécurisé les volumes nécessaires
Ce chiffre est à rapporter à des approvisionnements totaux annuels en Europe supérieurs à 400 TWh
, ajoute le principal fournisseur de gaz en France, dont l’État français détient près de 24 %. Le groupe rappelle avoir déjà mis en place des mesures pour pouvoir fournir ses clients même en cas d’interruption des flux de Gazprom.
« Engie avait d’ores et déjà sécurisé les volumes nécessaires pour assurer l’approvisionnement de ses clients et pour ses propres besoins
« , est-il indiqué dans le texte.
Jeudi dernier, les stocks de gaz de la France ont dépassé le seuil de 90 % de remplissage pour l’hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI) et la France est en bonne route pour tenir son objectif de 100 % d’ici novembre. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé ce mardi 30 août 2022 sur la radio Franceinfo que l’objectif serait atteint d’ici à la fin de l’été
mais a averti que cela ne signifiait pas que la France aurait suffisamment de gaz pour passer l’hiver si les Russes le coupaient et si on en consommait beaucoup
.
Fin juillet, Engie avait assuré avoir significativement réduit son exposition financière et physique au gaz russe
, qui ne représentait déjà plus qu’à peu près 4 % de ses approvisionnements. « C’est complètement dans la marge de la flexibilité de nos portefeuilles, donc on n’est pas du tout inquiets
« , avait alors déclaré sa directrice générale Catherine MacGregor.