Le samedi 19 août, alors que les tensions étaient vives, le général Tchiani, chef de la junte militaire qui a renversé le président Bazoum en juillet, a prononcé une allocution télévisée.
Le général Abdourahamane Tchiani a mis en garde avec fermeté lors de son allocution télévisée « la Cédéao (qui) s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère ». Il a souligné, sans mentionner les pays impliqués, que ni le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ni le peuple nigérien ne souhaitent une guerre.
En outre, il a prévenu que s’il y avait une attaque, « elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient ». Aussi, il a déclaré que les forces de défense nigériennes « ne se déroberont pas », avec l’appui du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée.
Par ailleurs, le général Tchiani a exprimé son mécontentement envers les initiatives de la Cédéao, les considérant comme une tentative de contraindre son pays à accepter des conditions qui contreviennent à ses intérêts et valeurs fondamentales. « Ils cherchent à isoler notre nation à un moment où notre peuple a plus que jamais besoin de solidarité pour faire face au terrorisme et à l’insécurité ».
Notons que ces affirmations ont été faites suite à l’annonce par les dirigeants militaires de la CEDEAO de la mise en place d’une force d’intervention au Niger.