La femme de 29 ans, qui avait simulé son enlèvement à Takoradi dans la région de l’Ouest du Ghana, a été condamnée à 6 ans de prison, ce mardi 26 octobre.
Joana Krah a été reconnue coupable d’avoir semé la panique, en publiant de fausses nouvelles et en trompant un policier. En effet, elle avait été arrêtée le vendredi 22 octobre 2021 après avoir simulé son enlèvement pour extorquer 5000 cedis à son parrain. Selon la police, Madama Joana a conspiré avec deux autres, Susan Awortwe et Francis Eshun pour exécuter le plan.
La suspecte s’est présentée au commissariat central de Takoradi pour avouer son plan, après avoir découvert que la police avait lancé un avis de recherche sur sa personne. Présentée au tribunal, ce mardi, elle a plaidé coupable, tout en ajoutant qu’elle plaisantait seulement avec son parrain.
Le tribunal présidé par Michael Kwodjoe Ampadu l’a condamnée à deux ans pour la première accusation de publication de fausses nouvelles, et à six ans pour la deuxième accusation de tromperie contre un policier. Le juge Micheal Kwodjoe Ampadu a ensuite déclaré qu’elle ne purgerait qu’une peine de 6 ans de prison.
«En prononçant le jugement, le tribunal a examiné le degré de prévalence du crime, pris en compte son âge et son caractère, son enfant de trois ans ainsi que le fait d’être un délinquant primaire couplé au plaidoyer. La menace d’enlèvement détruira Takoradi si rien n’est fait pour l’arrêter.
Le cas des quatre filles kidnappées par Takoradi est frais dans l’esprit des gens et Takoradi devient le nid d’enlèvements, ce qui n’est pas bon pour les habitants de Takoradi et l’image de Takoradi. Il est clair que son action était de bénéficier personnellement de l’argent et sa plaisanterie d’enlèvement a été préjudiciable à Takoradi et le tribunal pense que la peine dissuasive doit être prononcée », a déclaré le magistrat.
Faut-il le rappeler, ce n’est pas pour la première fois qu’une femme met en scène son enlèvement à Takoradie. Cette ville côtière de l’ouest du Ghana, proche de la Côte d’Ivoire, avait été le théâtre d’un cas récent de faux enlèvements survenus dans la région de l’Ouest. Joséphine Panyin Mensah, actuellement en liberté sous caution, avait également simulé sa grossesse et son enlèvement. Elle devrait comparaître à nouveau devant le tribunal, le 11 novembre 2021.