L’armée russe a annoncé samedi la nomination d’un nouveau commandant de son «opération militaire spéciale» en Ukraine après une série de revers cuisants sur le terrain et de signes de mécontentement croissant au sein des élites sur la conduite du conflit.
C’est la conséquence d’une série de revers cuisants sur le terrain. L’armée russe a annoncé, samedi 8 octobre, la nomination d’un nouveau commandant en Ukraine. « Le général d’armée Sergueï Sourovikine a été nommé commandant du groupement combiné de troupes dans la zone de l’opération militaire spéciale » en Ukraine, a écrit le ministère de la Défense russe sur Telegram.
Sergueï Sourovikine, 55 ans, est un vétéran de la guerre civile au Tadjikistan dans les années 1990, de la deuxième guerre de Tchétchénie dans les années 2000 et de l’intervention russe en Syrie lancée en 2015. Il dirigeait jusque-là le groupement de forces « Sud » en Ukraine, selon un rapport du ministère russe datant de juillet.
Des critiques en haut lieu
Cette décision a été rendue publique par Moscou, un fait rare. Le nom de son prédécesseur n’a jamais été révélé officiellement mais, selon les médias russes, il s’agissait du général Alexandre Dvornikov, lui aussi vétéran de la deuxième guerre de Tchétchénie et commandant des forces russes en Syrie de 2015 à 2016.
Les forces de Moscou ont été chassées début septembre de l’essentiel de la région de Kharkiv, dans le Nord-Est, à la faveur d’une contre-offensive ukrainienne. Les troupes russes ont aussi perdu 500 kilomètres carrés de territoire dans la région de Kherson, dans le Sud. Ces revers ont provoqué des critiques au sein de l’élite russe, notamment de la part du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov et du haut responsable parlementaire Andreï Kartapolov.