Alors que la Russie a promis jeudi d’utiliser tout « son potentiel » pour répondre aux livraisons occidentales de chars lourds, le New York Times estime que le pays aurait perdu près de 200 000 soldats depuis le début du conflit.
Depuis le début du conflit, la Russie aurait perdu environ 200 000 militaires en Ukraine. Selon le journal, ces pertes en seulement en onze sont « 8 fois plus élevées que les pertes américaines en deux décennies de guerre en Afghanistan » en ajoutant que l’armée russe a subi des pertes particulièrement lourdes lors des batailles de Bakhmut et de Soledar. De son côté, l’armée ukrainienne estime les pertes russes à 129 870 soldats.
Moscou veut utiliser tout « son potentiel ».
Vladimir Poutine a juré jeudi avoir de quoi « répondre » aux Occidentaux livrant des armes à l’Ukraine. S’exprimant pendant les cérémonies pour le 80e anniversaire de la victoire soviétique à Stalingrad, le président russe a établi un nouveau parallèle entre l’offensive de la Russie contre son voisin et la Seconde Guerre mondiale. Pour lui, le conflit en Ukraine s’inscrit dans l’héritage de la victoire de l’URSS face à Hitler. Il a accusé les responsables ukrainiens d’être des « néonazis » orchestrant le « génocide » des populations russophones. « C’est incroyable, mais des chars allemands Leopard nous menacent à nouveau », a-t-il martelé. « Nous avons de quoi répondre et ça ne se limitera pas à des blindés. »
Plus tôt dans la journée, le Kremlin avait déjà menacé de réagir vivement aux livraisons d’armes. « Quand apparaîtront de nouvelles armes fournies par le ‘Collectif Occident’, la Russie utilisera pleinement son potentiel existant pour répondre », avait déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.