Soucieuse de débloquer le transport de céréales, la Commission européenne propose de débloquer certains fonds de banques russes. A cause du gel des avoirs des banques russes, Moscou a bloqué les exportations de céréales ukrainiennes et a renchéri les ventes de céréales russes via une taxe de 30% à l’exportation, provoquant une pénurie et une flambée des prix.
L’Union européenne modifiera mercredi ses sanctions à l’encontre de Moscou en autorisant le déblocage de certains fonds de banques russes de premier plan qui pourraient être nécessaires pour atténuer les goulots d’étranglement dans le commerce mondial de denrées alimentaires et d’engrais, selon un projet de document. Selon le règlement modifié, qui devrait être adopté par les envoyés de l’UE mercredi, les nations de l’UE pourront débloquer les ressources économiques précédemment bloquées appartenant aux principaux créanciers russes VTB, Sovcombank, Novikombank, Otkritie FC Bank, VEB, Promsvyazbank et Bank Rossiya, indique le document.
Par ailleurs, en vertu des nouvelles sanctions qui seront adoptées mercredi, la Sberbank, la plus grande banque russe, sera également soumise au gel de ses actifs, à l’exception des ressources nécessaires au commerce des denrées alimentaires, a déclaré un fonctionnaire de l’UE à Reuters. Le projet de document stipule que l’argent pourrait être débloqué « après avoir déterminé que ces fonds ou ressources économiques sont nécessaires à l’achat, l’importation ou le transport de produits agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais ».
Dans le cadre des sanctions révisées, l’UE prévoit également de faciliter les exportations de denrées alimentaires depuis les ports russes, que les commerçants avaient cessé de desservir après les sanctions de l’UE, malgré les mesures exemptant explicitement les exportations de denrées alimentaires, a déclaré un fonctionnaire. L’UE a jusqu’à présent nié que ses sanctions affectaient le commerce alimentaire.
L’UE, ainsi que les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays, ont imposé des sanctions radicales à la Russie après son invasion de l’Ukraine le 24 février. La Russie qualifie ses actions d' »opération militaire spéciale » visant à désarmer et à « dénazifier » l’Ukraine. Kiev et l’Occident affirment que Moscou mène une guerre d’agression non provoquée.