On compte plus de 1 100 morts au total, plus de 700 Israéliens, selon un nouveau bilan publié lundi, et 413 Palestiniens, selon les autorités locales, après le lancement, samedi, de l’attaque du Hamas et la riposte d’Israël qui s’en est suivie. Des bilans qui devraient s’alourdir.
Les affrontements continuent entre l’armée israélienne et des combattants infiltrés dans le sud d’Israël, autour de Gaza. 100 000 réservistes y ont été acheminés, selon un porte-parole de Tsahal. L’armée israélienne a annoncé lundi avoir frappé plus de 500 cibles dans la nuit sur la bande de Gaza.
Au moins 100 otages restent détenus par le Hamas. L’Iran a nié être impliqué dans l’attaque sur Israël. Le ministre de la défense israélien Yoav Gallant a annoncé lundi l’imposition d’un « siège complet » à la bande de Gaza, au troisième jour de l’offensive déclenchée contre Israël à partir de ce territoire palestinien par le mouvement islamiste Hamas. « Nous imposons un siège complet à Gaza », a déclaré M. Gallant dans une vidéo communiquée par ses services. « Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz », a-t-il ajouté. Quelque 2,3 millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, un territoire densément peuplé et éprouvé par la pauvreté, sous blocus israélien depuis 2007.
Plusieurs pays condamnent le Hamas au Conseil de sécurité de l’ONU
Plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné l’offensive surprise du Hamas contre Israël. Les Etats-Unis ont regretté l’absence d’unanimité lors de cette réunion d’urgence à huis clos.
Juste avant la session, Washington avait appelé tous les membres du conseil à condamner fermement « les actes terroristes odieux » du Hamas « contre le peuple israélien et son gouvernement ». « Une bonne partie des pays ont condamné les attaques du Hamas. Mais évidemment, pas tous », a regretté l’ambassadeur américain adjoint Robert Woods devant la presse à l’issue de la réunion. « Vous pouvez certainement identifier l’un d’entre eux sans que je dise quoi que ce soit », a-t-il ajouté, dans une allusion claire à la Russie dont les relations avec l’Occident se sont largement détériorées depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
Selon des diplomates, aucun Etat n’a mis sur la table de proposition de déclaration commune. Le conseil est régulièrement divisé sur le dossier israélo-palestinien.