Contacté par Jeune Afrique ce mardi soir, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, a déclaré qu’il est en sécurité, ajoutant qu’il va bien.
« Je vais bien, la situation a été maitrisée », a affirmé le président Umaro Sissoco Embaló à Jeune Afrique, aux alentours de 19h, heure locale. Joint par téléphone, le chef de l’État bissau-guinéen a assuré se trouver au palais présidentiel. Il a précisé que les tirs, nourris, avaient duré 5 heures et qu’il y avait « beaucoup de morts ». « Ils sont le fait d’éléments isolés », a-t-il ajouté.
Le président de la Guinée-Bissau, cible d’une tentative de coup d’État, est au palais présidentiel et s’adressera au pays à 19h00 heure locale (même heure à Lisbonne), ont indiqué à Lusa des sources militaires. Selon les mêmes sources, le chef de l’État a été sorti du Palais du gouvernement, où l’action militaire a eu lieu aujourd’hui, mais il a déjà été conduit au Palais présidentiel, où il s’exprimera à 19 heures, et la presse a été convoquée.
Des morts et blessés
Le sang a coulé dans la capitale de la Guinée Bissau ce mardi. En effet, une source de sécurité ayant des contacts à l’intérieur du palais du gouvernement a déclaré qu’un nombre inconnu de personnes avaient été touchées par des coups de feu. « Une deuxième source a déclaré que deux personnes étaient mortes, mais on ne sait pas qui elles étaient », rapporte Reuters.
La communauté internationale réagit
Plutôt, la CEDEAO et l’ONU ont déclaré être préoccupées par la tentative de coup d’Etat en Guinée Bissau, disant tenir responsables les militaires de l’intégrité physique du chef de l’Etat ainsi que celle de tous les membres de son gouvernement. Antonio Guterres, a dit être « profondément préoccupé » par les informations en provenance de Guinée-Bissau.
L’ambassade du Portugal a pour sa part, exhorté ses citoyens en Guinée-Bissau à rester chez eux. S’alignant derrière la CEDEAO et l’ONU, l’Union Africaine a condamné la tentative du coup d’Etat et a appelé à la libération des autorités détenues par les militaires.