Le président Francais Emmanuel Macron est arrivé ce jeudi, à l’aéroport international Oswaldo Vieira de Bissau pour une visite stratégique. Paris qui convoite le pétrole bissau-guinéen est en quête de plusieurs contrats dans des domaines d’infrastructure, de l’armement…
Après le Cameroun et le Bénin, le chef d’Etat Francais Emmanuel Macron, est arrivé au petit matin de ce jeudi 28 juillet 2022, à Bissau, dernière étape de sa tournée africaine. Cette visite en Guinée, est la toute première d’un président de l’Hexagone. Ce qui lui confère un caractère historique et symbolique, comme en témoignent les moyens mobilisés par Umaro Sissoco Embalo pour accueillir le patron de l’Elysée.
Une visite stratégique
Outre le caractère historique et symbolique, la venue de Macron à Bissau, est une visite aux allures stratégiques. Elle intervient quelques semaines après que, ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest a pris les rênes de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) que beaucoup d’observateurs accusent Paris de toujours vouloir contrôler.
La perte de vitesse de Paris en Afrique et sa volonté d’y remédier, suscitent maintes réactions de la diplomatie française qui, visiblement, a lancé une opération de charme pour convaincre et renforcer sa coopération avec des pays africains, quitte à peindre en noir, ses principaux concurrents dont la Russie.
La récente visite du président Embalo à Paris et le soutien à lui apporter par Macron, après la tentative de coup d’Etat en Guinée, témoignent « du renouveau de la relation » entre les deux pays. La Guinée est donc en passe d’être un nouvel allié et pas des moindres pour Paris, dans l’espace CEDEAO.
Mais ce n’est pas tout. Macron ne vient pas seulement pour la quête d’un interlocuteur. Le patron de l’Elysée aspire à des contrats dans le domaine du pétrole et des infrastructures.
Au plan sécuritaire, Paris souhaite aussi apporter un plus à la Guinée, pays à fort taux de pauvreté et qui traverse une instabilité politique. Le trafic de drogue, un problème majeur, sont entre autre, des raisons qui justifieraient un contrat d’armement entre Paris et Bissau, pour contrer la menace, dans un contexte de montée en puissance du terrorisme dans l’espace CEDEAO.