Quatre figures de l’opposition guinéenne issues du Front National de Défense de la Constitution (FNDC), qui étaient en première ligne de la mobilisation contre le troisième de Alpha Condé, ont regagné Conakry, le samedi 18 septembre 2021.
Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno, le rappeur Djani Alfa et le blogueur Fodé Sanikayi Kouyaté, tous farouches opposants du régime d’Alpha Condé ont été accueillis samedi, à l’aéroport de Conakry. Ces figures du Front National de Défense de la Constitution (FNDC) avaient fui le pays, après avoir été à la tête des mobilisations contre le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé. Leur retour qui fait suite au coup d’Etat d’il ya deux semaines, a été salué par une foule qui faisaient entendre à l’aéroport, des cris de « liberté » et de « merci au colonel Doumbouya ! ».
A lire aussi: Guinée: arrestation de l’ancien ministre d’Etat Tibou Kamara
« Nous n’avons pas douté un seul instant qu’on allait gagner ce combat. Le FNDC sera là comme sentinelle de la démocratie dans la transition qui s’ouvre après le putsch contre Alpha Condé le 5 septembre », a déclaré l’un des militants de retour d’exil, Ibrahima Diallo. « Nous voulons accompagner un processus de transition démocratique qui va aboutir à des élections crédibles et transparentes pour que la Guinée puisse se tourner vers le développement » a-t-il expliqué. « Cette transition n’est pas que la transition du CNRD, c’est la transition de tout le peuple de Guinée », a déclaré le rappeur Djani Alpha.
Alors qu’il était à quelques mois de la fin de son second mandat, Alpha Condé a fait adopter par referendum, en mars 2020, une nouvelle Constitution et a invoqué ce changement de loi fondamentale pour se représenter après deux mandats. Sa candidature, jugée illégale et inéligible par l’opposition a suscité des manifestations meurtrières. Mais malgré les contestations, Alpha Condé a été élu avec la majorité écrasante dès le premier tour du scrutin.
Sauf que son troisième mandat a été écourté par un coup d’Etat mené par les forces spéciales dirigées par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, le dimanche 5 septembre 2021. Depuis, il est tenu au quartier générale des forces spéciales, et la junte ne compte pas céder à la pression de la CEDEAO qui exige sa libération.