L’édition 2022 du Hajj a eu un caractère particulier. Les loisirs, notamment, les selfies, ont, semble-t-il, pris le pas sur l’aspect spirituel du cinquième pilier de l’islam. Pour faire part de leur désapprobation du phénomène, les autorités d’Arabie saoudite ont haussé le ton.
L’année 2022 a enregistré une image toute particulière de l’un des plus importants piliers de l’islam : le pèlerinage à la Mecque. Il s’agit, en effet, de l’excès d’activités de loisir, notamment, les selfies, qui vont à l’encontre du caractère spirituel de cette démarche importante dans la vie d’un musulman, apprend-Il est, donc, constaté, avec amertume, que le pèlerinage de l’année en cours a fait l’objet de beaucoup de distractions, en l’occurrence, les prises excessives de photos, dites selfies.
Ce type de comportement de pèlerins a pris le pas sur le côté sacré du Hajj, selon le ministère saoudien du Hajj et de la Omra, qui a dénoncé cette attitude de fidèles, visiblement, peu soucieux des vrais objectifs de leur venue sur les terres saintes de l’islam, comme le rapportent les médias saoudiens, dans leur ensemble.
Pour faire part de sa désapprobation face à ce phénomène de société, précisent les sources d’information, l’autorité ministérielle a appelé les pèlerins à faire preuve de prise de conscience, quand on sait que ce type de voyage, outre l’aspect spirituel, demande beaucoup d’investissements, surtout, pour les usagers, venus des pays d’Afrique.
Les autorités d’Arabie saoudite sifflent la fin de la récréation
Le ministère saoudien du Hajj et de la Omra attirent l’attention des pèlerins sur les conséquences de leurs actes déviants. « Les prises très fréquentes de photos à la Mecque détournent le pèlerin de la révérence et de l’obéissance à Allah, dérangent les passants près d’eux, et pourraient conduire les autres à vous heurter. », a fait savoir le département ministériel, cité par les mêmes médias.
Il faut noter que, pour le compte du Hajj 2022, « un million de pèlerins, étrangers ou nationaux » ont été autorisés « à accomplir le pèlerinage ». Ce chiffre a été fourni par le même ministère, qui précise que c’est un record par rapport à l’année 2020, où 1 000 pèlerins, seulement, avaient été autorisés à effectuer le Hajj.
Malgré ce nombre élevé de pèlerins, dans le cadre du Hajj 2022, certains pays se sont plaints de la baisse draconienne des quotas établis par pays. Pour cela, des usagers en ont appelé à un dispatching équitable pour les éditions futures. D’autres entités, pour leur part, ont attiré l’attention sur la surenchère du coût de l’expédition, qui avoisine 3 millions de FCFA.