Le président iranien Ebrahim Raïssi et son ministre des affaires étrangères sont décédés dans l’accident de leur hélicoptère survenu dimanche dans une zone montagneuse près de la frontière avec l’Azerbaïdjan, a déclaré lundi à Reuters un représentant iranien.
Le président iranien Ebrahim Raïssi est mort dans un accident d’hélicoptère, dimanche 19 mai, dans le nord-ouest de son pays, a annoncé ce 20 mai un représentant iranien à Reuters. Le président iranien avait inauguré dans la province un barrage, en compagnie de son homologue à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Il menait depuis 2021 l’Iran dans un contexte troublé à l’international et de contestation interne.
«À ce stade, il n’y a aucun signe que les passagers de l’hélicoptère soient en vie», a indiqué la télévision d’État iranienne. Une quinzaine d’heures après la disparition de l’appareil, les débris de l’hélicoptère ont été repérés sur le flanc d’une montagne contre lequel il s’est écrasé, selon une photo du lieu publiée par les médias.
«L’hélicoptère du président a été localisé. Les secours s’approchent du site de l’écrasement […] La situation n’est pas bonne», a déclaré le chef du Croissant-Rouge, Pirhossein Koolivand, vers 6h00 (2h30 GMT).
Les opérations de recherche, menées par 73 équipes de secours, se déroulent dans des «conditions difficiles» dans une zone montagneuse plongée dans la pluie et un épais brouillard. L’hélicoptère a disparu dimanche en début d’après-midi.
Âge de 63 ans, l’ayatollah Ebrahim Raïssi était considéré comme un ultraconservateur et un partisan assumé de l’ordre. S’étant présenté comme le champion des classes défavorisées et de la lutte contre la corruption, Ebrahim Raïssi avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle, et l’absence de concurrents de poids.
Il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l’avait battu à la présidentielle de 2017 et ne pouvait plus se représenter après deux mandats consécutifs.