Les Iraniens se rendent aux urnes ce vendredi pour le second tour décisif de l’élection présidentielle. Ce deuxième tour du scrutin va opposer deux figures emblématiques de la scène politique iranienne. Il s’agit de Massoud Pezeshkian, perçu comme un modéré et Saïd Jalili, partisan de la ligne dure.
Après le premier tour de l’élection présidentielle anticipée, convoquée suite à la mort tragique d’Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère en mai, les bureaux de vote sont à nouveau ouverts pour le second tour du scrutin. En lice pour cette phase décisive : Massoud Pezeshkian et Saïd Jalili.
Massoud Pezeshkian, ancien ministre de la Santé, est vu comme un candidat modéré qui prône des réformes progressistes et une politique étrangère plus ouverte. Il bénéficie du soutien des jeunes et des classes moyennes urbaines, qui aspirent à plus de libertés civiles et économiques. Sa campagne s’est focalisée sur la nécessité de revitaliser l’économie iranienne, frappée par les sanctions internationales et la gestion controversée des précédents gouvernements.
En revanche, Saïd Jalili, ex-secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, incarne la ligne dure. Partisan d’une politique étrangère intransigeante et d’un contrôle strict des affaires intérieures, Jalili attire les électeurs conservateurs et les factions les plus rigides du régime. Sa campagne a mis l’accent sur la sécurité nationale et la résistance face aux pressions occidentales, promettant de maintenir le cap face aux sanctions et aux critiques internationales.
Le contexte politique est particulièrement tendu, marqué par des manifestations sporadiques et un climat de méfiance généralisée. La mort d’Ebrahim Raïssi, qui aurait été un candidat fort pour le camp conservateur, a bouleversé les équilibres politiques et exacerbé les incertitudes.