Le retrait du président et de l’union islamique du Bénin du cadre de concertation des confessions religieuses (cccr) continue de susciter des interrogations. Interpellé sur le sujet, le pasteur Michel Alokpo, estime qu’il ne peut pas dire que rien ne se passe au sein du CCCR.
Dans un entretien accordé à Le Matinal, Michel Alokpo a exposé le contexte dans lequel est intervenu le retrait de l’UIB et le départ du président du cadre de concertation des confessions religieuses.
Comme le CCCR en avait l’habitude à l’approche de chaque élection et quand les acteurs politiques ne s’entendent pas sur l’essentiel, les membres du cadre de concertation ont décidé d’examiner les 8 recommandations issues du colloque organisé par le clergé catholique d’autant plus que tous les membres du cadre n’étaient pas à ce colloque.
« Moi j’ai acheté les documents que j’ai distribués à tous les membres. Les 8 recommandations faites par le clergé catholique ont été approuvées et nous avons convenu de nous joindre au clergé catholique pour voir la possibilité que ce code soit relu. La déclaration et le plaidoyer ont été rédigés. Un hôtel a été choisi à Porto Novo pour abriter l’évènement (…). Le 2 septembre 2024 nous avons rendu publique la déclaration lue par le président du CCCR, l’imam Ali Mohamed Assifatou.« , a exposé Michel Alokpo.
Le plaidoyer a été lu par le pasteur Michel Lokpo lui-même et tous les membres du cadre de concertation semblaient contents de l’échos donné à l’évènement par la presse.
Mais curieusement trois jours après cet évènement, le cadre a reçu une lettre de l’union islamique du Bénin qui annonce son retrait du cadre après la démission du président de ce creuset aussi membre de l’UIB.
« Nous n’avions eu aucun problème avec le président du cadre de concertation des confessions religieuses. Nous avions travaillé en parfaite union. C’est un imam que tout le monde apprécie pour son humilité incroyable« , a précisé Michel Alokpo.
Après ces démissions, le bureau s’est réuni pour chercher à savoir ce qui s’est passé. Après les concertations, le bureau n’a pas eu de réponse à ses questionnements. Il a donc adressé une demande d’audience à l’Union islamique du Bénin pour comprendre ce qu’ils n’ont peut-être pas compris.
« Nous ne voulons jamais que le pouvoir politique nous divise et c’est ce que nous sommes entrain de percevoir malheureusement. S’il n’y a pas une main politique derrière, ce qui s’est passé suite au retrait, moi ne veux pas confirmer » a laissé entendre Michel Alokpo qui conclut que peu importe l’issue de la rencontre avec le bureau de l’UIB, le cadre continuera ses activités.