A la date de ce mardi 25 avril, les enquêteurs ont exhumé un total de 83 corps dans la forêt de Shakahola, près de la ville côtière de Malindi au Kenya. Les fidèles avaient été appelés par leur leader, le pasteur Paul Mackenzie Nthenge, à « jeûner » pour rencontrer Jésus et atteindre le paradis.
Les enquêteurs kenyans ont exhumé mardi de nouveaux corps dans des fosses communes liées à une secte pratiquant le jeûne, portant le nombre total de victimes à 83, a constaté un journaliste de l’AFP sur place, alors que les craintes de voir le bilan s’alourdir encore s’accroissent. La police a passé des jours à fouiller la forêt de Shakahola, près de la ville côtière de Malindi, après avoir reçu des informations sur une secte dirigée par Paul Mackenzie Nthenge, qui exhortait ses adeptes à jeûner jusqu’à la mort pour trouver Dieu.
Parmi les dix corps retrouvés mardi, il y avait trois enfants. Les secouristes, vêtus de combinaisons blanches, ont exhumé leurs restes de tombes peu profondes et ont également trouvé deux survivants émaciés, selon le journaliste de l’AFP.
Cette sinistre découverte a provoqué une onde de choc dans le pays, incitant le président William Ruto à promettre des mesures de répression contre les mouvements religieux « inacceptables ». Alors que les décès s’accumulent, les autorités de l’hôpital public de Malindi Sub-County ont prévenu mardi que la morgue manquait d’espace pour stocker les corps et qu’elle fonctionnait déjà bien au-delà de sa capacité.
« La morgue de l’hôpital a une capacité de 40 corps », a déclaré l’administrateur de l’hôpital, Said Ali, ajoutant que les responsables avaient contacté la Croix-Rouge kényane pour obtenir des conteneurs réfrigérés.