En décidant de livrer à Kiev des obus à uranium appauvri, Londres a provoqué une nouvelle escalade. Lors d’une interview diffusée par la télévision russe, Vladimir Poutine a annoncé le déploiement d’armes nucléaires tactiques sur le territoire de son allié biélorusse.
Vladimir Poutine agite une nouvelle fois l’épouvantail de l’arme nucléaire dans le contexte du conflit ukrainien. Lors d’un entretien à la télévision russe diffusé samedi 25 mars, le chef d’Etat a annoncé le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie.
« Il n’y a rien d’inhabituel ici : les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés », a justifié le dirigeant russe, ajoutant avoir l’accord de Minsk pour cette opération. « A partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie », a détaillé Vladimir Poutine.
Le président russe présente cette décision comme une réponse à l’envoi de munitions à uranium appauvri à l’Ukraine par Londres, évoqué par la vice-ministre de la Défense britannique le 20 mars. De quelles armes parle-t-on exactement ? Quelles seront les conséquences de leur déploiement ?
La Russie a pris la Biélorussie en « otage nucléaire », a estimé dimanche l’Ukraine à la suite de l’annonce par le président Vladimir Poutine de ce déploiement d’armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié. L’Ukraine a aussi appelé ce dimanche à organiser une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU et exhorté les Occidentaux et la Chine à mettre fin au « chantage nucléaire » russe. Le gouvernement allemand a dénoncé de son côté « une nouvelle tentative d’intimidation nucléaire » de la part de la Russie.