Mercredi à Davos, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déploré que « la tyrannie avance plus vite que les démocraties », au cours d’une intervention en visioconférence à la réunion du Forum économique mondial.
Le président Volodymyr Zelensky a lancé mercredi à Davos, un « appel à de la vitesse » dans la prise de décision pour l’aide à l’Ukraine, l’Allemagne hésitant par exemple à autoriser la livraison à son pays de chars Leopard. « La tyrannie avance plus vite que les démocraties », a-t-il déploré au cours d’une intervention en visioconférence à la réunion du Forum économique mondial qui se déroule cette semaine en Suisse. « La mobilisation du monde doit aller plus vite que la prochaine mobilisation militaire de notre ennemi commun », a-t-il insisté.
Un monde qui a tardé à réagir, selon Zelensky
« La Russie a eu besoin de moins d’une seconde pour commencer la guerre. Le monde a eu besoin de jours pour réagir avec les premières sanctions », a-t-il regretté, rappelant aussi les fois dans le passé où le monde avait été « hésitant » à réagir à des actions « sans hésitation » de Moscou, comme par exemple l’occupation de la Crimée. La pression monte ces derniers jours sur le chancelier allemand Olaf Scholz pour qu’il autorise rapidement la livraison à l’Ukraine de Leopard, des chars de combat très puissants.
Tout envoi de matériel de guerre de fabrication allemande doit en effet recevoir le feu vert de Berlin et des dirigeants finlandais, lituanien, polonais et britannique avaient encore appelé mardi à une décision rapide. Olaf Scholz, qui s’exprimait juste avant le président Zelensky dans la station de ski de Davos, n’a fait aucune annonce en la matière dans son discours, à deux jours d’une réunion cruciale des pays occidentaux sur l’aide à l’Ukraine, organisée vendredi sur la base militaire américaine de Ramstein en Allemagne.