Le pape François a achevé sa visite au Soudan du Sud, ce dimanche 5 février. Invité à répondre à quelques questions des journalistes sur le vol de retour, le chef de l’Église catholique a profité pour s’exprimer sur la vente d’armes dans le monde.
Depuis le 3 février dernier, le Pape François et quelques collaborateurs notamment l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, et le modérateur de l’Église d’Écosse, Iain Greenshields, étaient en tournée en Afrique dans le cadre d’un « pèlerinage de paix » pour encourager la résolution des conflits dans le plus jeune pays au monde.
Lors de la dernière étape de cette tournée en Soudan du Sud, le pape a déclaré dimanche que «La violence est un thème quotidien ». Nous venons de le voir au Soudan du Sud. Il est douloureux de voir comment la violence est provoquée.
Le Pape François a soulevé cette question lors de son discours, appelant à une réduction significative de la vente d’armes et à un contrôle plus strict de la circulation des armes à feu. Selon le Pape, la vente d’armes contribue à l’instabilité et à la violence dans les régions du monde en conflit, empêchant la paix et le développement.
« L’un des problèmes est la vente d’armes. La vente d’armes : je pense que c’est le plus grand fléau du monde » a-t-il déclaré avant d’ajouter que la faim dans le monde pourrait prendre fin si toutes les ventes d’armes s’arrêtaient pendant un an.
« Au sommet aujourd’hui, c’est la vente d’armes. Et pas seulement parmi les grandes puissances. Même à ces pauvres gens, ils sèment la guerre avec eux. C’est cruel. Ils leur disent « Allez à la guerre! » et ils leur donnent des armes. Parce que derrière, il y a des intérêts économiques pour exploiter la terre, les minerais, les richesses. C’est détruire : détruire la création, détruire la personne, détruire la société« , a-t-il déclaré.
Au cours de la visite de trois jours, Francis, Welby et Greenshields ont attiré l’attention sur le sort des personnes les plus vulnérables du Soudan du Sud, les femmes et les enfants qui constituent la majorité des personnes vivant dans des camps temporaires.
Ils ont soulevé, en particulier, le sort des femmes dans un pays où la violence sexuelle est endémique, les épouses d’enfants sont courantes et le taux de mortalité maternelle est le plus élevé au monde.