Alors que Laurent Gbagbo est revenu en Côte d’Ivoire et a entamé les tractations pour la création d’un nouveau parti politique après avoir quitté le FPI, un de ses lieutenants vient de faire la confidence de ce que l’ancien président pourrait tenter de revenir au pouvoir.
« Si nous avons attendu 10 ans, si nous avons fait l’exil pendant 10 ans, ce n’est pas pour que Laurent Gbagbo aille se reposer à Mama (…) Gbagbo est revenu en Côte d’Ivoire pour achever ce qu’il a commencé », a indiqué Damana Adia Pickass, ancien vice-président du Front populaire ivoirien (FPI) qui a démissionné pour rejoindre l’initiative du nouveau parti de Gbagbo.
« Si on avait laissé Laurent Gbagbo finir ses deux mandats en 2010, c’était fini (…) Tant que Laurent Gbagbo n’a pas fait ce qu’il a à faire, il n’ira pas, il faut que les gens comprennent cela », a-t-il déclaré. Il va sans dire que les proches de l’ancien président semblent ne pas vouloir que l’homme prenne sa retraite politique. Une intervention qui intervient alors même que le président actuel Alassane Ouattara, prône le changement générationnel à la tête de la Côte d’Ivoire.
«Â Qui, dans un pays, a la légitimité de décréter le renouvellement générationnel ? », a interrogé Pickass exprimant son désaccord avec le chef du RHDP. «Â Empêcher Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo de se présenter en 2025 est antidémocratique. C’est le peuple seul qui peut déterminer et lui seul qui peut déterminer qui est éliminable, qui il ne veut plus. Il faut donc laisser le choix au peuple souverain. Il ne faut pas spolier le peuple de son droit légitime de choisir qui il veut », a conclu Damana Pickass.