Les cadavres de femmes, d’enfants, de jeunes, de nourrissons, de personnes âgées, ce sont des scènes devenues banales. Des migrants, dans un bateau de fortune, en nombres exubérant tentant de rejoindre les côtes européennes ne sont pas pour la plupart arrivés. Ainsi est le quotidien des gardes côtes, des passeurs et de ces migrants qui risquent leur vie pour le rêve occidental.
Dans un centre de détention, une migrante ivoirienne raconte son voyage au bout de l’enfer. « C’était si difficile, pendant deux jours, nous n’avons eu ni eau ni nourriture, et il y avait une femme enceinte avec nous. C’était si difficile. Le moteur est tombé en panne et nous avons dû demander de l’aide à des pêcheurs qui ont appelé à l’aide. »
La Méditerranée, une masse d’eau qui sépare l’Afrique du nord de l’Europe, le chemin qu’empreinte un bon nombre de migrant qui en font parfois leur tombeau. Partout dans le monde, la motivation première des passeurs est bien évidemment l’argent. Mais l’indifférence avec laquelle certains d’entre eux racontent leur quotidien, fait froid dans le dos.
A titre d’exemple, un passeur raconte que « Être un homme riche, c’est facile ici et vous pouvez devenir riche du jour au lendemain ; vous avez juste besoin de prendre autant de personnes que vous le pouvez et ne vous souciez pas de leur mort. S’ils meurent, vous pouvez prendre votre bateau privé et quitter le pays. » Des mots qui vous donnent la chair de poule.
Mais aucun de tous ces horreurs ni ces témoignages ne décourage ces personnes-là qui nourrissent le rêve d’aller en Europe. De plus en plus chaque année le nombre de migrants grandit de même que le nombre de personnes mortes ou disparues en mer.