L’activiste franco-béninois, Kemi Seba, invité par la Confédération des étudiants et stagiaires africains vivant au Maroc (CESAM), pour animer une conférence, à l’Université Mohammed V de Rabat, s’est retrouvé face à une interdiction de la table ronde, par les autorités du royaume chérifien. Dans un entretien, accordé à Afrik.com, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes a déclaré : « On n’a pas été molesté, je n’ai pas été mis en prison ».
Le bouillant activiste franco-béninois, souvent en froid avec des sommités étatiques, de par ses prises de position, affiche sa sérénité, après avoir posté un élément visuel sur Instagram, dénonçant l’interdiction faite à cette rencontre, par les autorités marocaines.
Réaction de l’activiste, suite à l’interdiction de la rencontre
Par rapport à l’interdiction de la conférence, Kemi Seba affirme qu’il reste serein. « La simple et unique raison », dit-il, c’est que « cette interdiction vient confirmer que les discours de souveraineté véritable des peuples africains, et les discours du panafricanisme de ce XXIe siècle », font mal. L’activiste ajoute que les dirigeants, qui se font les lèches-bottes de l’Occident, ont raison de ne pas sentir leur odeur, de peur de frustrer leurs « mentors », Israël, notamment.
En ce qui concerne le message, dont est porteur Kemi Seba, il s’agit, d’abord, à en croire le président de l’Urgences panafricanistes, « de la situation d’un certain nombre d’Africains subsahariens, qui vivent dans des conditions difficiles, au Maroc, comme dans le reste du Maghreb » ; ensuite, « faire le relais d’un certain nombre de Marocains berbères anti-impérialistes, qui s’inscrivent dans la lignée de Mehdi Ben Barka, et qui comptaient sur moi, pour recréer une sorte de jonction entre la lutte anti-impérialiste d’Afrique subsaharienne et celle d’Afrique du nord ».
L’homme, qui ne jure que par la résistance non-armée, pour arracher la souveraineté du continent noir, des mains impérialistes, déclare continuer « le périple de nos déplacements ». « Il y a des endroits où des dirigeants qui sont dans une dynamique de souveraineté, comme au Mali ou en Guinée, vont être dans la démarche de nous soutenir et de nous porter, pour que nous puissions diffuser notre message ». Au contraire, tempête-t-il, « et puis, il y a d’autres endroits où on a des régimes, qui sont beaucoup plus contrôlés par l’oligarchie française, comme au Burkina Faso et d’autres pays, peut-être le Niger, où nous irons prochainement, et où il est plus difficile de s’exprimer ».
« Le combat continue », martèle Kemi Seba, pour conclure.