Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le versement immédiat de 70 millions de dollars au Niger. Cette aide financière intervient dans le cadre de plusieurs programmes d’assistance en cours, dont le but est de soutenir l’économie nigérienne en proie à des défis majeurs depuis la prise de pouvoir par l’armée en juillet 2023.
Le conseil d’administration du FMI a validé ce mercredi un décaissement immédiat de 70 millions de dollars pour le Niger, une décision saluée comme un soutien pour l’économie de ce pays du Sahel. Cette approbation fait suite à un accord entre le gouvernement nigérien et une mission du FMI concernant les revues périodiques des programmes d’aide en cours. Plus précisément, la quatrième et cinquième revue du programme actuel permet un décaissement de 26,1 millions de dollars, tandis que la première revue dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité débloque 45,3 millions de dollars supplémentaires.
Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du FMI, a souligné les défis auxquels le Niger a été confronté, notamment l’instabilité politique et les sanctions internationales suite au coup d’État militaire de juillet 2023. Malgré ces obstacles, les perspectives économiques à court et moyen terme se sont améliorées, grâce à la levée des sanctions, l’exportation de pétrole et une meilleure production agricole.
Le FMI a insisté sur la nécessité pour les autorités nigériennes de reconstruire les marges budgétaires, de gérer la dette de manière plus efficace, de renforcer les amortisseurs sociaux et d’améliorer les cadres de gouvernance et de lutte contre la corruption. Ce soutien intervient dans un contexte où plusieurs donateurs internationaux, dont Paris, Berlin, l’Union européenne et Washington, avaient suspendu leurs programmes d’aide après le coup d’État. Toutefois, la Banque mondiale a récemment repris le financement de plusieurs projets au Niger.
En 2023, les sanctions et les difficultés dans le secteur agricole, vital pour le Niger, avaient ralenti la croissance économique à 2,4%. Le FMI prévoit que la levée des sanctions et une gestion efficace du secteur pétrolier permettront une croissance économique de 10,6% en 2024.